jeudi 27 octobre 2011

le temps

Le temps,

Ce matin, je me suis réveillée avec les premiers rayons du soleil. Je dors parfois avec le store ouvert pour profiter du paysage et du calme de la nuit. Et, donc, ce matin, en me réveillant, j’ai goûté au plaisir d’avoir le temps.
Je me suis prélassée et prise à rêver les yeux ouverts de cette liberté. Plus de réveil, plus de contraintes, ou si peu, plus d’exigence. C’est l’envie qui nous guide. L’envie de passer du temps ensemble. L’envie d’aller découvrir encore de nouvelles choses. L’envie d’apprendre par le plaisir. Mais aussi, l’envie de rester au lit, de se retrouver tous les quatre les uns sur les autres à faire des câlins ou de petites bagarres. L’envie de lire, d’écrire ou de dessiner.
Ilan peut passer des heures à côté d’un animal et prend du plaisir à se rapprocher de lui. Rafaël a appris à lire très vite et prend du plaisir à lire et relire des histoires du père castor tout au long de la journée.
Lorsque nous ne roulons pas, nos journées se partagent entre l’école (une des plus grosse contrainte), les repas et le farniente. Nous nous promenons, nous nous amusons et parfois même nous ne faisons rien d’autre que nous asseoir et laisser filer le temps. Ce doit être ça la liberté, parvenir à laisser filer le temps sans avoir l’impression d’en perdre.

mardi 25 octobre 2011

Enfin des payasages

En continuant notre route,  les paysages ont commencé à se diversifier. Nous avons eu la possibilité de bivouaquer au dessus d'une petite plage où vivait une colonie de lions de mer. Nous y sommes resté une journée et avons pu les approcher d'assez près.









Puis, hier, nous sommes allés visiter el Parque Nacional de Bosque Petrificado, en français, un parc où l'on peut se balader et observer des arbres pétrifiés. Il s'agit d'arbres énormes qui lors du jurassique se sont écroulés au sol et on été pris dans les sédiments. Des milliers d'années après, les sédiments se sont retirés et les arbres ont réapparu mais ils étaient devenus de la pierre. C'est assez surprenant à voir et les pierres sont très noires, brillantes...
































Après une nuit très reposante, sans bruit, sans lumière, sans aucune voiture et même sans oiseaux, nous sommes repartis vers Puerto San Julian pour faire les courses, pour s'occuper du linge....et peut-être aurons-nous la chance d'y voir des dauphins?

vendredi 21 octobre 2011

Trelew et ses environs

           Trelew et ses environs n’ont rien de bien particulier à voir hormis le musée paléontologique mais nous y rencontrons une famille de Toulousains avec qui nous sympathisons. Nous passons trois jours ensemble. Leurs enfants, Noé et Manon s’entendent assez bien avec les nôtres et nous nous entendons bien avec les parents.





A Gaïman, petite ville galloise qui a gardé certains vestiges à l’architecture typiquement galloise et des salons de thé, nous sommes allés justement en boire un avec les Manohés. Et il était excellent. Le cadre était sympa comme tout avec un vieux téléphone, une harpe…et des théières très…comment dire…britishs. Nous avons bu notre thé accompagné de pâtisseries variées et délicieuses en comparaison de ce que nous avons pu manger jusqu’à présent en Argentine. D’ailleurs nous en oublierions presque que nous sommes en Argentine.






Nous profitons aussi du bord de mer pour manger du poisson frais (6 filets) et des langoustines (15 pièces) pour seulement 32 pesos, dérisoire et succulent. Mais nous ne verrons pas les dauphins de Commerson, des dauphins noir et blanc.


Nous nous séparons des Manohés qui attendent de la famille et repartons en direction du sud vers Camarones et la pinguinera de Cabo dos Bahias. Les enfants se chamaillent durant tout le trajet (3h de route). Ils ne sont plus habitués à rouler longtemps. Mais à la fin du trajet, ils s’endorment tout les deux comme des loirs.



Le bivouac du soir est très agréable, sur une plage tranquille avec des oiseaux et des lions de mer qui nagent juste devant nous.  Mais malgré le grand soleil, le temps changeant des derniers jours et la piste affreuse de Punta Ninfas nous font nous angoisser plus facilement qu’avant.
Le lendemain, mercredi, nous emmenons les enfants voir la pinguinera. Ilan est aux anges, il peut s’approcher très près, fait d’innombrables photos et gronde sans cesse son frère qui ne sait ni parler à voix basse, ni se taire. Les enfants font ensuite leur séance d’école avec leur père pendant que je m’approche des guanacos qui semblent un peu moins craintif qu’à Valdès.









Sur la route nous recroisons Phil et Angie, deux anglais avec qui nous avons passé quelques moments et les Manohés avec qui nous passerons le reste de la soirée. Nous nous arrêtons à Puerto Piojo pour la nuit. Et pour la première fois nous pouvons faire un apéro dehors. Il fait bon, le vent est léger, les enfants se régalent sur la plage et en plus, nous bivouaquons à 200 m de la maison de Florent Pagny. Bon ça ne rend pas notre apéro meilleur mais c’est assez rigolo.







Nous avions prévu de repartir le lendemain, soit jeudi, mais les enfants nous tannent pour rester ici encore une journée. Le cadre est beau et le soleil est vraiment bien présent donc nous cédons.







vendredi 14 octobre 2011

Punta Ninfas 2


Nous quittons Punta Ninfas pour une journée afin de faire le plein d’eau, d’essence, de nourriture et de gaz mais aussi pour voir nos mails. Nous pensions revenir avant la marée haute de mercredi mais une rupture d’approvisionnement en gaz nous oblige à rester sur Puerto Madryn jusqu’à 17h. Quand nous arrivons à Punta Ninfas pour la seconde fois, mercredi soir, nous retrouvons des voyageurs qui nous expliquent que les orques viennent de rester 1h devant les plages. Je suis blasée, non dégoûtée. Nous aurions pu les voir à quelques heures près. Je n’ai donc pas le grand moral le soir même et pour couronner le tout, il se met à pleuvoir durant trois nuits et deux journées complètes.









Jeudi, je sors seule pendant quelques heures et tombe nez à nez avec un zorino (sorte de putois). On reste ensemble pendant plus de 20 mn, il vient me sentir la main…Je n’ai pas encore vu les orques mais cette rencontre me réconcilie un peu avec le coin.




Vendredi nous mettons le nez dehors entre deux averses, enfin presque. Nous n’allons pas assez vite et nous prenons une superbe averse avec grêlons…Nous sommes trempés jusqu’aux os et surtout plein de boue. La terre, ici, est de la terre glaise. Elle absorbe rien et de nombreuses cascades et petits ruisseaux se forment très rapidement même sous Gourbi.

Dimanche le beau temps revient doucement. Nous ressortons et apprécions infiniment le soleil. Les paysages sont beaux mais l’humidité encore très présente. Philippe part à la recherche des orques. Nous les attendons avec tellement d’envie mais en vain. Les enfants n’ont pas école aujourd’hui et joue beaucoup ensemble. Ils commencent à maîtriser la belotte, au point de battre leurs parents lors d’une partie.


Mardi, nous redescendons voir les éléphants de mer. Nous nous approchons de plus en plus près, surtout Ilan qui est à moins d'un mètre d'une jeune éléphante de mer trop mignonne. Beau soleil, belle journée mais toujours pas d'orque.









































Mercredi matin nous décidons de repartir de Punta Ninfas. La piste semble assez sèche mais au bout de 30 km, la piste est catastrophique. Elle est boueuse, remplie de flaque faisant parfois plus de 50m de long...Nous nous arrêtons devant une de ces "flaques" pour passer la nuit et en espérant que le soleil vienne un peu à notre secours. 
Mais rien du tout. Il se remet à pleuvoir. Nous n'avons pas le choix, il faut qu'on parte. Nous n'avons presque plus rien à manger et peu d'eau.
La piste s'avère terrible. Nous avons peur, enfin pas les enfants qui trouvent ça plutôt marrant. Philippe est obligé de rouler à plus de 70km/h sur de la boue, dans des flaques immenses qui nous ralentissent et nous font partir dans tous les sens. Philippe contrôle souvent et parfois ne contrôle plus rien. 

Quand nous arrivons à Puerto Madryn, plusieurs voyageurs nous disent s'être inquiétés pour nous. Certains habitués nous disent qu'ils n'ont jamais vu de piste plus pourrie en Amérique du sud. Au moins nous n'étions pas seul. 
Les Argentins disent qu'il est tombé autant de pluie en 3 jours que ce qu'il en tombe habituellement en presque une année. Mais nous sommes entier et vraiment très heureux d'être sur du bitume.