vendredi 25 mai 2012


Nous profitons pleinement des quelques derniers jours à passer avec papi et mamie sur Aréquipa. Nous arpentons la ville qui est vraiment notre coup de cœur de la plus belle ville de tout les pays visité en Amérique du sud.





Nous nous délectons à deux reprises à la pâtisserie, juste dans la rue du monastère à quelques 200 m de la cathédrale.



 Le monastère de Santa catalina est une vraie merveille architecturale. Il y a encore des sœurs qui y vivent en autarcie complète.






 Et les enfants profitent à fond de la télévision dans la chambre d’hôtel de papi et de mamie.

Mais voilà, c’est l’heure. Nous devons raccompagner papi et mamie à l’aéroport. C’est le moment pour eux de rentrer en France. Nous sommes un peu triste de les voir partir mais surtout une petite part de chacun d’entre nous serait bien rentrée aussi.
C’est donc le cœur gros que nous restons, sur Arequipa, un jour de plus après avoir fait réparé la boite de vitesse. Puis nous reprenons la route vers le Chili.



Arrivé à Arica, au Chili, nous nous installons devant la plage et une aire de jeu géante. Nous regardons vite les infos pour voir qui est notre nouveau président. Et c’est marrant comme de suite nous nous sentons de nouveau un peu plus patriotique.
Nous faisons la connaissance de nombreux voyageurs (Magalie, Guillaume et leurs enfants, les cagouilles en vadrouille qui attendent patiemment leur véhicule en réparation et deux jeunes très sympas) avec qui nous passons une soirée agréable. Ilan et Rafaël sont aux anges, ils ont de nouveaux copains avec qui jouer et ils en profitent.


Après trois jours de repos dans cette ville balnéaire et plutôt agréable, nous décidons de partir vers la Bolivie par le parc Lauca.
La route qui y mène est très pentu, nous passons du niveau de la mer à plus de 4500 m. La montée est donc assez douloureuse pour nous 4, maux de tête, fatigue et difficulté à respirer mais tout se tasse après une bonne nuit.
Les paysages que nous traversons sont superbes, les couleurs très changeantes en fonction de la hauteur du soleil. Les lagunes sont pleines de flamants roses ou du Chili, on ne sait toujours pas faire la différence.







Le passage de la frontière vers la Bolivie, quoiqu’un peu compliqué, se passe sans embûche. Les paysages côté bolivien sont un peu moins magiques mais restent beaux. Nous nous arrêtons deux jours dans le parc de Sajama.













Nous décidons de tenter la piste pour aller voir les geysers du parc. A l’aller, c’est compliqué, une montée se passe au bout de 4 essais. Mais le retour est carrément flippant puisque dans une courbe, l’angle n’étant pas le même, Gourbi se retrouve avec une roue à moitié dans le ravin. Après une bonne réflexion et une bonne dose d’adrénaline, nous réussissons à sortir Gourbi du pétrin sans aucune égratignure. Nous sommes plutôt fiers de nous mais décidons d’arrêter de prendre des risques pareils à un mois de la fin du voyage.







En plus, même si le bivouac était sympa, nous avons été déçu par les geysers qui au plus fort de leur activité s’élèvent à moins de 50 cm de haut. Les paysages et la balade au milieu des geysers sont quand même plutôt sympas. Ilan pendant la promenade trouve le moyen de courir dans une zone très humide. Résultat, il est pourri. Mais l’eau des geysers est super pratique pour nettoyer les saletés. Il suffit de trempouiller le vêtement et le voilà à nouveau clean.



Nous visitons le parc sajama mais le deuxième soir nous allons nous abriter du vent dans le village. Nous y faisons la connaissance d’une famille de français, le club des six en route. Nathalie et José voyagent avec leurs 4 enfants dont 3 garçons qui ont entre 11 et 5 ans. Nous allons dans la même direction et partageons la route ensemble pendant plus d’une semaine. Ilan et Rafaël parlent moins de la fin du voyage car ils ont de nouveaux copains.




Nous commençons par aller faire quelques emplettes à Oruro. C’est une ville de 300 000 habitants alors quand une vieille dame se propose de nous accompagner pour trouver le supermarché, nous acceptons sans condition. Mais voilà, trop bon trop con, cette vieille dame, ou plutôt cette vieille sorcière, nous amène dans des ruelles étroites un jour de marché. Au moment ou nous nous retrouvons coincés au milieu des étals, cette vieille dame sort simplement du camping-car et s’en va, nous laissant dans la m…..




Je passe devant Gourbi et guide Philippe, nous passons très juste et parfois nous touchons. La plupart des boliviens du marché nous aident, nous excusent mais certains sont très désagréables, il y a des cons partout, et ne nous facilitent pas la tâche. Une dame, une autre sorcière, vient nous réclamer de l’argent pour avoir tordu son étal, c’est faut et une autre bolivienne nous dit de partir sans payer car ce n’est pas « normal » d’agir comme cette deuxième sorcière.
La gentille bolivienne, Eliana, monte avec nous et nous emmène vers la sortie de la ville et dans la bonne direction. En 10 mn elle nous réconcilie avec les boliviens.
Une fois qu’Eliana est repartie, voilà la deuxième sorcière qui se ramène avec son  mari. Ils nous ont suivi dans toute la ville pour nous incendier et nous réclamer de l’argent. Nous essayons de leur expliquer que ce n’est pas honnête ce qu’ils font et voilà que le mari insulte José. Bon, jusque là rien de grave mais un petit goût amer concernant ce pays. Nous décidons d’appeler la police mais n’arrivant pas et en ayant marre, je donne de l’argent à la sorcière, en lui levant le bras et en demandant aux gens dans la rue de regarder afin d’avoir des témoins de la scène, au cas où.

Nous repartons d’Oruro, fatigué, las et déçu. Nous roulons non stop car en plus les paysages sont pauvres. L’altiplano bolivien n’a rien de très exceptionnel.


Nous arrivons à Potosi, de nuit, le samedi soir. Nous nous sommes dépêchés d’y arriver car des mouvements sociaux paralysent le pays et le seul moment de répit semble être ce week-end. Nous nous garons dans une cour glauque avec nos amis et partons manger dans une pizzeria délicieuse.

Le lendemain, visite express de Potosi, internet, lavage du linge à la main car nous sommes dimanche et repas dans un végétarien super bon mais au son des bandas des collèges de la région. Nous ne verrons pas grand-chose de Potosi car nous devons repartir avant le lundi. Tous les boliviens à qui nous posons la question nous conseille de sortir des villes durant la semaine car ce sont les mineurs qui manifestent et c’est à coup de dynamite. Nous en entendrons d’ailleurs quelques explosions le samedi soir.








Nous repartons donc vers Tupiza. Nous ne pouvons pas aller vers Sucre ni vers Uyuni car nous serions certainement bloqués voir ennuyés sur la route. C’est avec pas mal d’amertume contre ce gouvernement, que nous roulons vers le sud de la bolivie. Le président demande à la population de travailler plus mais en étant payé pareil (tient ça me fait penser à un autre ex président), il corrompt la police, exige que les touristes payent 3 fois le prix de l’essence ou n’en ait pas, il accentue les problèmes dans toutes les couches sociales et aux dires des habitants, le trafic de cocaïne n’a jamais été aussi important…
Mardi, les manifestants vont décider du blocage complet et indéfini du pays. Nous devrons alors en sortir le plus vite ou prendre un peu de temps.

En attendant, la route vers Tupiza s’avère bien plus agréable. Certains paysages et les maisons nous font un peu penser au midi de la France. Nous nous arrêtons le dimanche soir sur une petite place où une dizaine d’enfants viennent nous voir. Une super partie de foot s’organise avec les petits français, les petits boliviens et les grands français.
Il n’y a pas à dire, durant tout notre voyage c’est grâce aux enfants, les nôtres et les autres, que nous aurons eu les meilleurs contacts.

Arrivée à Tupiza après une longue et pas très belle route nous nous renseignons sur un tour en 4x4 sur le sud Lipez et sur le Salar d'Uyuni. Nous arrivons à négocier un tour de 4 jours et 3 nuits pour pas très cher, pour les deux familles et décidons donc de partir deux jours plus tard.
En attendant nous allons nous isoler dans le canon del duende où les enfants se régalent. 








Puis c'est l'heure du départ. Nous laissons Gourbi dans une cour d’hôtel et partons à 7h30 le mercredi.
La première journée est agréable mais nous roulons beaucoup. Nous voyons des condors, de beaux paysages et nos deux familles s'entendent à merveille. 









La première nuit se passe dans une "hospedaje" où l’accueil est sympathique mais il y fait très froid. Nous mangeons en manteau et nous couchons avec 2 couvertures, un drap, un sac de couchage et avec des vêtements chauds.


Le deuxième jour les paysages sont superbes. Nous sommes dans le parc du Sud Lipez. Nous croisons de nombreux lamas et vigognes et énormément de flamants roses ou du Chili.























Nous faisons une halte dans un bain chaud (35°C). Je suis la seule à ne pas faire trempette mais je prends les photos. 
Nous retrouvons Eliana et Mathieu que nous avions croisé précédemment à Arequipa.














Après le repas, nous allons voir la laguna verde. Un superbe lac vert mais très toxique au pied du volcan Licancabur. Les couleurs sont splendides, c'est d'ailleurs pour ça que de nombreux journalistes de Géo ou de National Géographic sont venus x fois le prendre en photo.













Ensuite, nous partons vers les geysers en passant par la laguna negra qui est encore gelée. les geysers sont grandioses et très soufrés. Nous sommes obligés de nous boucher le nez lorsque l'on s'en approche. Mais le spectacle est très attirant.







Puis nous finissons la journée avec la laguna colorada. Une merveille. Un lac rouge plein de flamants roses.

















malheureusement, une vague de froid a eu raison d'un grand nombre de jeunes flamants et le tour du lac est jonché de cadavres.









La journée est superbe mais en arrivant le soir, nous sommes très déçu par le logement qui est  sale, froid et dangereux pour les enfants. On nous donne une poubelle en guise de pissotière pour la nuit. On se caille tout le temps. Rafaël se prend une vitre de porte sur le manteau et sans ce dernier, Rafaël aurait pu être gravement blessé. Nous sommes donc très en colère contre notre chauffeur qui semble avoir décidé seul de venir à cet hotel car les patrons sont ses amis.


Après une nuit très froide et bruyante et pas d'eau le matin pour se laver, nous repartons pour notre troisième journée.
Cette dernière s'avère un peu longue mais nous allons déjeuner dans un cadre superbe au milieu de grand rocher et de ruisseaux gelés.





















Après pas mal de route nous nous rendons au cimetiere des trains puis sur le salar d'Uyuni, enfin, pour voir le coucher du soleil. 




























C'est tout simplement magique. Les couleurs sont surréalistes, l'atmosphère sereine et les enfants s'éclatent sur le sel. Nous faisons quelques photos et repartons vers notre hotel.











Ce dernier hotel est fait en sel en partie. La famille qui nous y accueille est très sympathique. Les chambres sont agréables et il fait beaucoup moins froid.
Nous passons donc une très bonne nuit.


Puis c'est le dernier jour de notre tour. Nous nous levons à 6h pour être sur le salar avant le levé du soleil.









Le coucher et plus spectaculaire que le levé. En plus il fait très très froid sur le salar à 7h du matin. Nous déjeunons à l'arrière des 4x4 et commençons nos photos truquées.







On ne sait pas ce qui a posé problème mais nos photos sur le salar ne sont pas terribles. Est-ce la lumière du matin trop écrasante? Le fait que l'on ai un autofocus? ou tout simplement notre inaptitude? En tout cas nous sommes déçus par nos montages.



















Nous repartons ensuite vers Tupiza. Nous sommes très content d'avoir pu partager ce moment avec José, Nathalie, Sara, Thomas, Mathias et Gaëtan. Sans eux le tour n'aurait pas eu la même saveur. Les enfants se sont bien amusés et les parents avaient pas mal de complicités. 


Nous arrivons à 18h et regagnons Gourbi. Nous prenons une chambre d’hôtel où il devait y avoir douche chaude et câble mais nous n'aurons ni l'un ni l'autre. C'est ça la Bolivie.


Nous repartons le lendemain en disant au revoir à la famille Trives et mettons un peu de temps à passer la frontière car il y a une fête dans le village juste avant.


Nous continuons notre route en Argentine vers la vallée de Humahuaca et nous arrêtons devant un hotel pour passer la nuit. La famille Trives nous y rejoint quelques heures après. Les enfants sont supers contents.


Nous avançons comme ça, en nous perdant, en nous retrouvant. Nous sommes en ce moment et depuis 3 jours dans un parc national ou les moustiques sont nombreux mais ou nous sommes au vert et tranquille. Nous en profitons pour commencer nos préparatifs pour le retour en France.






Voilà, il nous reste vingt jours avant la fin de notre voyage. Nous sommes très mitigé dans nos sentiments. Il nous tarde de vous retrouver mais nous aimerions pouvoir continuer aussi à vivre librement. La liberté est vraiment une addiction et tous les voyageurs rencontrés ne semblent pas réussir à s'en passer après un tel voyage. Nous verrons bien.