Deux semaines.

Je m’aperçois que cela fait un petit moment que je n’ai pas mis à jour le blog. Je vous ai mal habitué avec un nouvel article tous les 3 ou 4 jours.

Pour faire court. Depuis notre départ de Puerto San Julian nous avons fait pas mal de km vers le sud. Nous avons fait une halte dans la petite ville de Piedra Buenas. C’est un endroit assez charmant, bien arrangé par rapport à ce qu’on peut voir habituellement. De nombreuses fresques ornent la ville et racontent l’histoire de la création de cette ville et de l’indien Tehuelcen.

Nous sommes ensuite parti vers le « parque Nacional Monte Léon ». La piste est assez difficile et pentue mais les paysages sont grandioses, époustouflants. Nous faisons une petite randonnée de 2 heures avec un vent terrible qui nous pousse à l’aller mais nous freine énormément au retour. Ilan et Rafaël s’amusaient à imaginer qu’un pumas les suivait et leur père espérait vraiment en voir un en chair et en os. Nous nous contenterons de leurs empreintes.

Au parc, nous retrouvons Stéphan et Ila, les allemands d’Hamburg. Stéphan joue à nouveau avec les enfants qui en redemandent sans cesse.

Le lendemain, nous repartons vers Rio Gallegos où nous ne ferons que les courses et où nous chercherons et trouverons une bouteille de gaz à acheter au bout de 4h. Nous sommes fatigués mais très fiers de nous car c’était un vrai tour de force et une sacré magouille.

Vendredi, direction la laguna azul, un lac de cratère. En arrivant nous retrouvons Peter et Béa, les autres allemands. Stephan et Ila arrivent après nous, aussi par hasard. Nous nous organisons pour faire un apéro et malgré le froid, nous resterons jusqu’à 00h30 dehors. Nous passons une très bonne soirée et parlons de mieux en mieux l’anglais, presque mieux que l’espagnol.

Peter et Stéphan sont enseignants mais pas vraiment conventionnels.

Dans la nuit, à 4h30, nous nous réveillons à cause de gémissements. Nous sommes au milieu de nulle part, à des km de la première habitation et nous trouvons blotti près de notre pneu, un chiot d’environ 3 mois, tout noir et très apeuré. BINGO !!! Nous le prenons avec nous, lui donnons à manger…et je reste avec lui toute la nuit sinon il gémit et empêche les enfants de dormir.

Nous venons de perdre Racoon et nous voilà avec un chiot sur les bras. Quelle coïncidence étrange.

Au petit matin, je vais dehors avec le chiot et attend patiemment qu’une voiture arrive. Une famille vient visiter le lac, je leur explique la situation, sans trop y croire et leur dit que nous ne pouvons pas le garder. La famille me dit très vite qu’elle va le prendre et s’en occuper. Mission accomplie, le chiot est adopté en quelques heures mais Ilan et moi sommes crevés.

En attendant que Philippe et Rafaël se réveillent, nous partons nous balader autour du cratère. C’est magnifique. De nombreux ibis nichent dans les parois. Les couleurs sont flamboyantes. Après le déjeuner, nous retournerons faire le tour du cratère, cette fois en bas, tous ensemble. Les photos auront plus de poids que mes mots.

Dimanche, nous partons à 6h du matin avec les allemands, pour passer dans la journée, deux frontières et prendre un ferry. Les douaniers chiliens sont très sympas et tout se passe très bien et très vite. Nous plaisantons avec eux et avec les allemands.

Nous prenons le premier ferry à 8h30 et avons la chance de voir une dizaine de dauphins de Commerson qui surfent sur les vagues.

Après une piste assez désagréable et la pluie qui arrive nous rentrons à nouveau en Argentine en 10 mn chrono. Ca y est, nous sommes en Terre de Feu et il n’y fait vraiment pas chaud. Nous bivouaquons aux portes de Rio Grande, sur une plage bondée en ce dimanche. Le cadre est sympa, Stephan à la bonne idée de faire un feu et de jouer aux indiens avec Ilan et Rafaël. La nuit sera calme.

Lundi, nous nous séparons des allemands et descendons vers Tolhuin. La route est belle, le ciel menaçant et les arbres lugubres. Ils sont recouverts de lichens verts fluo. Avec le noir du ciel, on se croirait dans un film d’épouvante. Les enfants trouvent que ça ressemble aux décors de Scooby Doo.

Nous arrivons à Tolhuin en début d’après-midi. C’est une petite bourgade de 5000 habitants. Nous nous y sentons bien. La ville n’est pas spécialement bien équipée mais elle est joliment agencée.

Philippe décide d’y acheter une canne à pêche car il semble que les truites y sont nombreuses et énormes. Et c’est vrai mais ce n’est pas nous qui la pêcherons.

Nous nous installons au bord du lac Fagnano où au début des années 1900, 3000 indigènes vivaient là dans des conditions très dures. En à peine 20 ans, ils ont été exterminés, seule leur histoire et des traces de leur mode de vie restent présentes.

Mardi, le lac est plus agité et nous ne pouvons pas pêcher mais les enfants se régalent et Philippe leur sculpte des bateaux avec du bois flotté.

Mercredi, il pleut, nous décidons d'en profiter pour rouler après une super séance d'école.