lundi 26 décembre 2011

Joyeux noël

Le Pumalin

La route pour accéder à Chaiten est vraiment pas terrible mais pour autant pas pire que certaines pistes d’Argentine. Nous y croisons des maisons avec de drôles de clôtures. Ici, ils ne s’embêtent pas, ils rasent les arbres centenaires et laissent les troncs en guise de clôture.





Nous nous sommes arrêtés à Puyuhuapi, un petit village très sympa où Ilan et Rafaêl se sont fait plein de copains. Après des parties de foot sur le terrain du village et une belle blessure sur le genou d’Ilan, les copains ont montré à Ilan et à Rafaël, une caverne d’Ali Baba, une salle avec pleins d’ordinateurs et internet gratuit. Ils ont joué à des jeux avec leur camarade en toute discrétion. Nous n’avons plus eu de nouvelles d’eux. Après deux jours passés à Puyuhuapi, nous sommes repartis vers Chaiten. Ilan avait le coeur gros mais il commence à nous dire que « ce n’est pas marrant de laisser les gens à chaque fois mais que c’est bien le voyage parce qu’on rencontre pleins de personnes différentes ».







 Chaiten est une ville très monotone, vide et sans âme mais cela s’explique par la fréquence des éruptions qui s’y produisent. Lorsque nous arrivons, les habitants sont revenus depuis quelques jours seulement après une nouvelle évacuation. Le volcan Chaiten, tout proche, a encore fait des siennes et a recraché des colonnes de cendres. Les conséquences de cette dernière éruption et de celles d’il y a 3 ans sont encore visibles et impressionnantes.







Quelques km plus loin, nous trouvons un petit hameau, un petit havre de paix face à l’Océan pacifique, devant une plage de sable noir et qui porte un nom qui fera sourire certaines personnes comme ma sœur : Santa Barbara. Dès notre arrivée nous voyons des otaries qui jouent. Le lendemain matin, au réveil, nous apercevons pendant quelques minutes, un dauphin solitaire mais assez près de la plage….Nous décidons donc de passer noël ici mais avant tout, nous ne sommes que le 19 décembre, nous décidons d’aller visiter le parc national Pumalin.


 


Ce parc a été crée par un riche américain qui a consacré une partie de sa vie a restaurer des zones entières qui étaient utilisées pour l’élevage. Et le résultat est plutôt bluffant. Les paysages sont beaux, les infrastructures géniales, les sentiers vous permettent de vous immerger complètement dans des forêts humides où se côtoient orchidées, lianes, oiseaux aux grands yeux, araignées…et des chemins tout aménagé de pont, passerelle, rondins…Les ballades peuvent être assez rudes car il fait très humides et les moustiques et les taons sont très nombreux et vous assaillent mais c’est assez exotiques et enivrant de se retrouver dans de telles forêts où tout plein de bruits vous font frissonner.
















Nous y rencontrons aussi Jean-Baptiste, un auto-stoppeur français que nous embraquons avec nous pendant 2 jours.
Nous avons dormi dans un calme impressionnant et n’avons rien payé car le parc est gratuit et les campings, non, mais les guadarparques n’ont pas osé nous réveiller le matin.

Malheureusement et après de superbes promenades à voir des Alerces (arbres très grands et très vieux : jusqu’à 3000 ans et plus de 50 m de haut), il s’est mis à pleuvoir beaucoup trop à notre goût.

Notre organisation

Nous sommes donc repartis et ne nous sommes pas arrêtés à Santa Barbara car pour noël nous espérions trouver le soleil.

Nous sommes le 22 décembre et devons faire pas mal de bornes sur de la piste pourrie avant d’atteindre Esquel, une ville argentine. La route se fait sous la pluie et la neige mais sans problème. Les douanes sont passées en 20 mn et nous avons droit en prime, de la part des douaniers argentins, à un peu de guitare. Folklo et sympa.

Nous arrivons à Esquel vers 17h, achetons de quoi faire un bon petit repas de noël , des cerises et un superbe gâteau à la fraise comme en France et décidons à 21h30 de partir vers le parc de Los Alerces, à 50 km de là.

Ce parc est gratuit mais pas très bien aménagé sauf sur sa fin. Nous y passons 4 jours avec 3 jours de grand soleil, une balade très sympa, des chats et des chiens en pagaille qui ravissent les enfants et tout ça rien que pour nous. Le 24 décembre nous bivouaquons, tout seul, au bord d’un lac où les montagnes encore un peu enneigées se reflètent. Les enfants se baignent un peu, font des barrages et cherchent des poissons que leur papa pourrait pêcher, enfin s’il y arrive. En fin d’après-midi, nous avons fait un petit feu et l’apéro. Puis nous avons fini de préparer le repas.








Pour les fêtes de noël, au menu : suprême de poulet aux échalotes caramélisées, pomme de terre sautées, salade verte au jambon de pays, pêche et crêpes au nutella et crème fouettée. Tout ça avec un bon petit vin bien entendu.






La soirée s’est poursuivie en regardant deux films inédits avec les enfants, les uns contre les autres, emmitouflés dans des couvertures à défaut de cheminée.

Au petit matin, comme beaucoup d’enfants, les nôtres se sont jetés sur leurs cadeaux et sont sortis pour jouer avec sous un soleil magnifique.

Le noël loin de la famille élargie est donc un peu plus difficile que d’habitude mais le soleil et les paysages nous ont bien aidé à passer quand même de bonnes fêtes.


1 commentaire:

Anonyme a dit…

bonne annee et bonne sante depeche toi de revenir tu nous manque;j'espere que vous allez bien merci pour votre carte l'equipe du go