mercredi 4 janvier 2012

Nous avançons jusqu’à El Bolson, où nous passons 4 jours. C’est une petite ville bien comode où nous arrivons très vite et facilement à faire toutes les emplètes. Nous bivouaquons sur une place, devant le commissariat et ne sommes pas dérangés. Cela nous permet d’aller manger des glaces en ville, de nous promener…Nous profitons de la région en allant nous promener au bosque tallado et au Cajon Azul.



La route pour y accéder est la plus terrible que nous ayons pris. Gourbi peine tellement cela monte et lorsque nous arrivons au parking il est plein de terre poussiéreuse qui s’infiltre partout. Nous déjeunons sur le parking puis entamons notre ascension vers le bosque. Et quand je vous parle d’ascension, ce n’est pas peu dire. Nous montons pendant 1000m mais avec un dénivelé de 700m environ. Les pentes sont à 40° et il fait très chaud. Les enfants sont courageux, moi un peu moins vive mais nous parvenons au bosque. Et là, alors qu’on nous avait dit à l’Office de tourisme que ce n’était pas payant, le gardien nous demande de payer, heureusement pas cher (16 pesos par adulte). Nous commençons à nous dire que c’est vraiment une journée de m…. . Et quand nous atteignons enfin le bosque, nous y découvrons des troncs d’arbres sculptés. Certains sont réellement beaux, féerique mais beaucoup d’autres n’ont rien de bien particulier.






Nous repartons déçu par cet endroit et le lendemain nous préférons aller nous reposer au bord du lago puelo à quelques km de El Bolson. Il fait alors 45° à l’ombre à 16h et encore 36° à 20h. Nous sommes amorphe, fatigués, moites et vraiment fainéant pour le coup.

Lorsque nous reprenons la route c’est avec beaucoup d’incertitude sur notre parcours car le volcan Puyehue continue encore de recracher des cendres et en fonction du vent cela peut-être très désagréable.

Et BINGO ! Nous roulons dans le parc Nahuel Huapi et avançons vers un nuage monstrueux de cendres qui nous irrite les yeux et le nez. Nous ne pouvons pas nous arrêter et roulons sur plus de 150 km dont beaucoup de piste pour sortir de ce nuage.







Nous sommes très fatigués de cette journée et décidons de nous arrêter à San Martin de Los Andes pour la nuit. Nous rencontrons un français expatrié depuis 7 ans avec sa famille qui nous indique où dormir et où se régaler. Nous commençons par nous régaler dans un restaurant qui s’appelle le Régional. Le service et le cadre sont très sympa, les plats très bons. Nous dormons ensuite dans la rue, sans problème.


Nous hésitons, le lendemain à passer du coté chilien mais au regard des cendres que nous avons croiser, nous décidons de faire pas mal de route pour aller montrer le Dakar aux enfants à San Rafaël, à 900 km de là et pour dans 2,5 jours. Nous savons que nous ratons certains paysages du Chili et ne nous attendions pas à passer sur une route aussi laide, avec des paysages très très monotones et en plus avec une carte qui nous indique seulement 20 km de piste alors qu’en fait il s’agit de plus de 70 km de piste avec beaucoup de tôle ondulée et plus de 100 km sur de la route pourrie avec une quantité incroyable de nid de poule. Un vrai plaisir et une remise en question durant tout le trajet de la décision que nous avons prise.






Nous sommes tellement crevés que le 31 décembre à 19h, nous décidons de nous payer une cabanas avec piscine, douche chaude, terrain de foot, et chambres séparées….Nous en profitons un maximum jusqu’au lendemain 12h. Nous passons notre réveillon en famille, au bord de la piscine, nous mangeons du poisson et nous nous douchons 2 fois. Et oui ça parait bizarre mais quand vous vivez pendant 5 mois dans un camping-car en famille, les douches sont très rapides et l’intimité très limitées.








Nous repartons vers San Rafaël le 01 janvier pour y arriver la veille afin de repérer où nous pourrons profiter de la course du Paris-Dakar. C’est très difficile pour les enfants de remonter dans le camping-car mais cela l’est encore davantage pour Philippe qui aurait voulu plus profiter de l’espace de vie que nous avions dans ce logement.

Nous arrivons à San Rafaël vers 15h mais tournons en rond un bon moment avant qu’on comprenne qu’il faut repartir 50 km en amont pour être bien placé. Nous arrivons à El Nihuil et demandons notre chemin à un argentin, Umberto, qui transporte 8 personnes dans son 4x4. Il nous propose de le suivre et nous le suivons sans prendre le temps de réfléchir. Il nous entraîne sur une piste de sable très jolie mais un peu délicate. Au bout de 23 km nous arrivons dans une ferme, au milieu de nulle part ou plutôt si, dans un désert, près de dunes. Décidément nous portons bien notre nom des 4 vagabonds.
Nous y sommes très gentiment accueillis parmi 8 autres 4x4 et environ une vingtaine de personnes dont certaines ne sont pas de la famille. On nous explique que les véhicules passeront sur la rivière asséchée à peine à 10 m de notre camping car mais un peu en contrebas. Nous sommes à l’ombre, au milieu de chevaux, poules, coqs peu sympathiques, chiens et plein de chèvres et chevreaux. Un paradis pour les enfants qui aide le fermier à rassembler les chèvres et à les rentrer dans les enclos. Pour moi aussi c’est merveilleux mais avec un peu trop de poussière et de crottin à mon goût.










Le lendemain vers 13h les premières motos passent. Tout le monde s’est organisé pour se fabriquer des petits coins d’ombres mais il fait vraiment trop chaud et après une heure les enfants veulent retourner dans Gourbi. Mais dès que les voitures et les camions sont là, ils ressortent voir. Les camions sont très impressionnants car ils vont très vite, font énormément de poussières, beaucoup de bruit et semble près à perdre l’équilibre dans les montées.






Philippe aidera un motard à repartir mais sans succès. Une voiture se trompe de route et arrive à 5 m de Gourbi, heureusement il n’y avait personne devant. Un peu plus tard, un concurrent en voiture tombe en panne devant nous et tout le monde se fait prendre en photo devant les coureurs qui semblent épuisés. Vers 20h les derniers coureurs passent et Philippe part voir si la piste sera praticable car ce que je ne vous ais pas dit avant et que nous ne savions pas avant de voir les véhicules y passer, c’est qu’une partie de notre route était en fait une partie de leur parcours.


Philippe revient au bout de 30 mn avec une tête de trois plombes et m’annonce que c’est impossible de passer car des 4X4 de la course ce sont tanqués. Les argentins qui sont avec nous sont embêtés pour nous, tente de nous rassurer en disant que la niveleuse passera d’ici deux jours ou deux semaines. Ils décident de partir dans l’autre sens que la veille et de suivre la piste du Dakar sur 23 km dans la rivière asséchée. Mais quand ils commencent à tous partir nous commençons à nous inquiéter car sans 4X4 avec nous c’est encore plus risqué. Nous partons donc avec trois 4x4 dont Umberto. La piste est super stressante, nous prenons deux cailloux mais Philippe conduit comme un chef. Les pilotes des 4x4 lui dise qu’il se débrouille super bien et qu’il pourrait faire le Dakar. Pour ma part je me fais toute petite dans Gourbi et attend avec  impatience que l’on sorte de ce merdier.





Nous sortons indemne de cet endroit après avoir croisé trois voitures de courses, un camion de course et trois voitures de la télévision argentine. Tous étaient très surpris de nous voir là et nous encourageaient.

Nous continuons sur 35 km de piste en pleine nuit mais ne sommes pas seuls, la piste est moins dangereuse mais un passage s’avère délicat car il faut passer une montagne de sable dans une cuvette, l’idéal pour un camping-car de trois tonnes. Donc, logiquement, nous nous stoppons au milieu de la cuvette. En à peine 5 mn, les argentins nous câblent et nous sortent de là. Ils nous attendent jusqu’à la route, la vrai en asphalte, où nous nous disons au revoir. J’en arrive à me dire que nous pourrions nous appeler « Los Unicos »  car aucun camping-car n’a fait, à cet endroit, ce que nous avons fait avec un peu d’insouciance et beaucoup de self control.

Nous avons rencontré en deux jours des argentins de San Rafaël, de San Luis et de Cordoba, super accueillants, chaleureux et serviables. Nous espérons avoir des nouvelles d’eux et pouvoir les revoir.

Nous arrivons à notre bivouac, sur un rond point où plein d’argentins attendent que le Dakar passe le lendemain, à 00h30. Philippe est exténué, Rafaël dort déjà, Ilan mettra sans exagéré 30 secondes à s’endormir une fois allongé. Et moi, je ne suis pas en meilleure forme.

Nous ne dormirons que 8h car les véhicules du Dakar passent tôt, et les enfants reprennent l’école avec les camions qui passent à 50 m de nous. Bonne expérience qui restera gravées dans nos têtes pour très longtemps.




1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je trouve que ce que vous faites est merveilleux. Vous réalisez ce que je rêvais de faire avec mes enfants, mais il m'a fallu renoncer.

Je vais suivre votre voyage avec intérêt.

A bientôt et bravo !

Elisabeth